05/10/2016: le Mont VALIER (2838m)

dénivelé: 1900m , longueur:12 km, durée: 10h30

Photos:  https://www.facebook.com/pg/Randonn%C3%A9e-MJC-Ayguesvives-657476148022506/photos/?tab=album&album_id=663567534080034

Compte rendu: (par Marinette):

A l’occasion de cette rentrée littéraire et sportive, voici le dernier titre de la sortie dans une adaptation pour adultes :

« Le club des cinq au Valier »

Au départ, le samedi, l’équipe des 5 au complet

A l’arrivée, en fin d’après-midi pour la veillée, les 5  doivent  faire face à quelques épreuves incontournables listées par ordre de priorité :

  1. Mettre le vin au frais dans le ruisseau pour l’apéro
  2. Choisir l’emplacement idéal pour le campement ainsi que son ou ses compagnons de « chambrée »
  3. « Jeter  » les tentes sur les dits emplacements
  4. Ramasser du bois sec et des fougères sur la prairie environnante au milieu des colchiques
  5. Allumer le feu et surtout l’attiser
  6. Disposer viandes et saucisses sur la grille.

Les plats concoctés par les filles furent, comment dire, variés et ô combien délicieux. Elles ont assuré la sustentation de leur chauffeur-monteur (de tentes)-organisateur-bûcheron et accessoirement guide de la randonnée, voire sherpa pour le fun.

Ce repas donc fut copieux et délicieusement arrosé grâce au goût sûr de l’œnologue du groupe, encore une fille !

Il faut aussi préciser que,  comme par enchantement, une table avec bancs avait été mis à notre disposition à côté du barbecue. Un luxe mais un mystère !

Et pour situer l’environnement : ciel d’un noir d’encre et au loin le brouillard qui menaçait de nous envelopper. Pour couronner le tout, le hululement des chouettes…Il nous avait bien semblé aussi entendre des voitures avancer  sur le sentier…Qui étaient-ils donc ces noctambules de passage et où allaient-ils ? Mais nous avions assez à faire pour ne pas nous en préoccuper. Le randonneur peut être insouciant et naïf !

Cependant, dans notre bulle, si ce n’était l’ambiance qui montait crescendo, allez savoir pourquoi, seules les braises et la lampe tempête témoignaient d’une présence humaine.

Une fois repus, une promenade digestive s’est imposée à nous. Direction la maison du Valier, un gîte que nous savions vaguement à proximité. Quelle ne fut pas notre surprise après avoir fait une centaine de mètres,  d’apercevoir des fenêtres éclairées comme en pleine ville et, collant le nez aux carreaux, de découvrir des convives endimanchés attablés pour le diner. Le mystère était éclairci !

L’espace de quelques secondes, sortis de notre atmosphère primitive de bout du monde, nous nous sommes sentis un peu« décalés » et même nos tenues paraissaient quelque peu incongrues… Mais le randonneur n’a peur de rien, surtout pas du ridicule, et nous avons poussé la porte, par le génépi alléchés ! Une soirée dansante et bien tentante était prévue mais nos chaussures de montagne et le réveil matinal programmé nous ont ramenés à la raison et vers nos couchettes confortables, épaisseur du matelas 8 mm.

Couvre feu à 22 h.

Lever à 6 h moins le quart finalement au lieu de 5 h 45, une différence notable !

Tout le monde est à l’heure au petit déjeuner et nous voilà installés à nouveau, toujours dans la nuit noire, devant nos bols de café fumant et avalant nos tartines avec appétit malgré l’orgie de la veille. Il fallait bien des réserves pour pouvoir affronter les 1900 m de dénivelé !

Départ vers 7 h tout de même, avec les frontales, le matériel rangé et les tentes pliées.

Après une bonne mise en jambes sur une piste bien balisée, on emprunte le sentier vers le fonds de la vallée puis on traverse le Ribérot, pour rejoindre la gigantesque cascade de Nerech qu’on peut admirer de loin et encore mieux de près en traversant la passerelle à son pied.

Maintenant direction le refuge des Estagnous que nous comptons atteindre en 4 h. Le rythme n’est pas soutenu mais constant, le guide est confiant…

La météo est clémente, il fait doux. Le ciel s’éclaircit au fur et à mesure de l’ascension. Il semblerait qu’il fasse beau là haut. Les dires se confirment, à l’approche du refuge,  nous progressons entre ciel et mer « de nuages ». Des sommets tels que le pic du midi, commencent à émerger. C’est magique. Le refuge apparait baigné de soleil et en contrebas toujours une somptueuse mer de nuages.

Les premières arrivées se sont délectées d’un chocolat chaud mais les dernières qui pourtant sont dans les temps ont dû implorer l’autorisation d’en faire autant. Finalement face à la menace de faire la grève du sommet, l’autorisation a été accordée…Cela dit elles étaient entre de bonnes mains car il faut savoir que là-haut la population est masculine à 100 %. Faut-il ajouter que notre équipe avec un seul représentant du sexe dit fort n’est pas passée inaperçue. Certaines se sont même vu offrir des massages…

Trève de plaisanterie et de nostalgie, les choses sérieuses démarrent et la fatigue elle aussi commence à se faire sentir un peu…

Nous traversons des passages délicats avant d’arriver au col Faustin où le point de vue est unique et c’est la montée finale vers le sommet. Un sommet  majestueux et impressionnant avec une arête qui surplombe 1500 m de vide et au fonds le petit glacier d’Arcouzan

Le panorama lui aussi est grandiose sur la presque totalité de la chaîne pyrénéenne avec en arrière plan parmi les plus grands sommets tels que le Néouvielle, les Posets, etc…

Nous prenons un repas bien mérité au pied de la croix.

Et puis c’est le retour. Une descente dure et interminable dont nous en sommes arrivés à bout, fatigués mais enchantés et pour certaines fières d’avoir accompli l’exploit.

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