08/01/2017: le vallon de la coma d’en Gracia (2534m), au col du Puymorens

dénivelé: 600m, distance: 7km, durée: 4hAR

Photos:https://www.facebook.com/pg/Randonn%C3%A9e-MJC-Ayguesvives-657476148022506/photos/?tab=album&album_id=663741784062609

Sortie des raquettes, première de la saison

Elles piaffaient d’impatience dans les starting blocks, frustrées d’avoir été oubliées si longtemps ! Comble de malchance, il a fallu les attacher à cheval sur le sac à dos. Mais dès l’apparition des premières traces de neige, ce fut la libération ! Bien sûr, dans l’empressement du départ il y eut des jalousies, des histoires de favoritisme mâle/femelle, des grincements de dents aussi et que pour les ménager il fallut zigzaguer entre herbe et pierres.

C’est au fur et à mesure de la montée que la couche se fit plus dense et moelleuse et que tout ce petit monde a dégusté les joies de la montagne…

Au summum du plaisir mais encore loin du sommet, les éléments se sont déchainés et l’ordre de stopper a fusé net. A contre coeur elles ont virevolté, les raquettes, et attaqué la descente au grand galop pour échapper à la tourmente.

Subitement,  la quête d’un abri devint pressant pour permettre à la horde de raquetteurs de se sustenter. Quoi de plus facile dans un environnement cosy et que de bons plans ont été élaborés ! Par exemple, se coller à 15 contre un rocher pendant une hypothétique accalmie ou s’agglutiner sur une dalle cimentée en mode grégaire. Mais comme vous le saviez déjà, le randonneur aime le confort et c’est sur des chaufferettes naturelles en forme de sapinettes que nos arrière trains ont chu avec délectation. La douce chaleur qui nous envahit fut cependant de courte durée car un petit air venu des cimes nous avait rattrapés.

Et c’est à ce moment là qu’est arrivé le vrai réconfort, sous forme d’un petit pétillant frappé à souhait, parfumé à la violette de Toulouse terroir oblige, servi dans une coupe façon cristal et suivi d’un bon rouge fortifiant. Pour le coup de fouet, un doigt de génépi réparateur et v’là-t’y pas (encore le terroir), que le café chaud a moisi dans les gourdes !

La dernière ligne droite fut amorcée et la descente pour une fois s’est faite à la vitesse du vent.

Sachez que les appareils photos étaient gelés et la neige ayant balayé nos pas, aucune trace de notre passage ne subsiste. Alors si vous ne croyez pas à mon histoire je vous renvoie aux quelques rescapés qui voudront bien témoigner.

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